"A 3 km du quartier d’affaires de La Défense, Rueil-Malmaison a une très bonne situation géographique qui la rend très attractive auprès des entreprises. Un quartier entier leur est dévolu : Rueil 2000.
Jumelages : Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), Boukhara (Ouzbékistan), Dubrovnik (Croatie), Timisoara (Roumanie)"
(Sources : Wikipédia)
A jour de nos vaccins antipaludéens et dûment munis de pompes à venin, direction Rueil-Malmaison.
D’emblée l’autochtone rueillois nous est hostile : bien habillé, la conversation polie, il ne propose pas d’alcool au bar de la salle, et programme le groupe local après l’objet de notre déplacement, ce qui relève de l’insulte. C’est simple, on est tellement mal accueilli qu’on se croirait en province. Honteux.
Qu’importe, nos cœurs sont gais, car commence la grand’messe rock agro-batique d’Edouard Nenez et des Princes de Bretagne.
Edouard et ses Princes en concert, c’est un peu comme la pause-récré quand on était petit : on se raconte des blagues, on se déguise avec n’importe quoi, on court partout, on chante de tout. Il y a forcément quelque chose de touchant à y trouver : si on arrive à éviter l’impact des textes, qu’ils soient drôles, nostalgiques ou parfois dénonciateurs, on n’échappe pas à l’hypnotique / hystérique voix d’Edouard ou à la qualité des mélodies et de leur interprétation.
Ecouter les CD fait le même effet : si "Chou-fleur nucléaire" (2001) me semble encore être un brin potache (j’y vois la musique comme un prétexte pour supporter des paroles rigolotes), je trouve dans "Extension du dolmen de la hutte" (2005) des vraies chansons : le côté blague/farce demeure, plus fin, mais d’un strict point de vue musical, les titres se tiennent plus que correctement, arrivant même à être beaux tout en restant jouissivement frais ("Vade retro diabolo", "La pomponette" et "Botanique", en particulier).
Les chansons interprétées ce soir qui n’appartenaient à aucun de ces deux albums, laissent espérer un possible prochain album de la même veine, aux titres peut-être plus "conscients" du monde dans lequel ils ont été écrits. Pourvu qu’il ne s’agisse pas du fameux troisième album dit "de la maturité" : on attend de tout d’Edouard, mais pitié, pas de la maturité. Pas trop, en tout cas.
Moi, je vais désormais aux concerts d’Edouard Nenez & Princes avec deux objectifs : prendre du plaisir, et espérer qu’eux aussi en prennent tout autant sur scène. Ce soir en tout cas, c’était gagné. Même le Rueillois de base semblait conquis. C’est dire.
Il faut dire que les fruits sonores de leur jardin potacher 100% bio ne peuvent pas laisser indifférents.

http://www.edouardnenez.org
Le Vendredi 17 Novembre 2006, à la Flèche D’or, 102 bis rue de Bagnolet, Paris 20ème, métro Alexandre Dumas. 19h30, Entrée gratuite.
Luminou
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