Petit Hommage entre Amis

Guerilla Poubelle + Dolorès Riposte + Justine
Un hommage à Zabriskie Point, au punk rock de la fin des années 90, au style, au verbe, à la mélodie et au talent.

Rappel. Fin 1999, Zabriskie Point, à la sortie de son quatrième et dernier album, décide de se séparer, considérant que le meilleur a été atteint et qu’il serait superflu d’en rajouter. Decriés à l’époque par toute une frange radicale de punk rockeurs, car trop politiques, trop intelligents en somme, les Zab vont pourtant laisser derrière eux une scène punk rock complètement amorphe et orpheline de leur tout meilleur élément.

2007. Frémissement. Des groupes de punk rock redonnent le sourire à un style moribond avec des textes intelligents, une energie renouvelée et une fraiche sincérité. Les intégristes haïssent. Influence commune de ces groupes, Zabriskie Point.

L’idée d’un hommage -conventionnelle à en mourir- peut surprendre. Certains s’y sont cassés les dents, l’hommage aux Zab ne va pas de soi (d’ailleurs, de soi, rien ne va et il s’y reconnaîtra).

L’hommage donc, le voilà. Il est bref, intense et fougueux comme la jeunesse qui le compose. Une jolie pochette, une vieille cassette à l’heure du MP3. Et 4 titres.

Guerilla Poubelle d’abord, sans surprendre, met de côté la mélodie pour un "incolore et délavé" plus subtil qu’il n’y parait (les choeurs inversés en fin de chanson relèvent du génie). Ca joue vite et fort.

Justine, ensuite, ou l’héritage assumé. Sans conteste un des chefs d’oeuvre des Zab, complètement revisité. La copie en devient surement meilleure que l’originale. "Si c’est un homme" en 2007 et la force du collectif.

Chez Dolorès Riposte, on a choisi la difficulté en reprenant "what is my punk, what is myself", l’une des chansons les plus compliquées à chanter de toute l’histoire de l’humanité. La reproduction est fidèle et du coup manque peut-être d’un peu de folie.

Pour finir, un membre de Guerilla Poubelle, Justine et Dolores Riposte pour une petite chanson autour du feu avec guitare acoustique qui relève plus de l’anecdote et qui illuste la fraternité et la convivialité de ce petit hommage entre amis qui porte si bien son nom et dont l’ambition affichée n’est autre que la déclaration d’amour.

ROKENROL aime les ZAB.